Rencontre...

Messages : 53 Date d'inscription : 03/04/2009

La soirée était fraîche, bien plus qu'à l'accoutumée et tandis que la nuit s'annonçait déjà à l'horizon la jeune émissaire Inkvine força sa propre allure, rythmant cette dernière à celles des soleils vacillants. Car avant toute chose IX souhaitait franchir les derniers obstacles de sables avant la disparitions des lueurs diffuses du jour. Hâtivement elle se laissa donc glisser à nouveau le long des versants des hautes dunes. Si elle n'ignorait pas non plus être observée depuis de longs instants à présent, celle qui longtemps fut l'élève de l'ECU n'en semblait pourtant nullement effrayée ou bien même gênée. Sa démarche demeurait toujours aux observateurs aussi légère qu'assurée de la parole qui lui avait été récemment donnée. Elle savait pertinemment et de toute façon qu'elle ne tarderait pas à être accueillie en personne, que ce soit d'une manière ou bien d'une autre...

Sulliv'Han attendait derrière l'arrête de la dernière dune. Minsk et Lenz étaient restés dix mètres en retrait. On pouvait apercevoir derrière eux le nouveau Krak de l'Ispahan. Quand IX apparu le Gardien fit signe à ses compagnons de rester en retrait. La dame, filant comme une féline, lui sembla étonnement élégante pour une Ikvine. Ceux qu'il avait vu de près jusqu'à présent avaient une démarche lourde et grossière... et on les entendait bien avant de les voir.
Geoff était un guerrier puissant et violent mais doté d'un sens moral certain. S'il lui avait demandé de venir cette femme était sans doute digne de confiance.. au moins pour cette rencontre.
Il essaya de distinguer si la belle portait l'Ispahan sur elle mais ne pu rien distinguer.

Dame IX,
Je suis Sulliv'Han, Chancelier de l'Ordre de l'Ispahan. Vous êtes désormais sur nos terres, aucun mal ne vous sera fait. Veuillez m'accompagner jusqu'au Krak.

Il se mit en route vers le bâtiment. Après un signe de leur maitre les commandos encadrèrent les deux mentats. Après quelques pas :
Veuillez m'excuser mais je me suis renseigner. Seul votre.. il ne pu retenir une grimace.. maraudeur est affilié à l'escouade du terrible Geoff. Vous même n'appartenez à aucun groupe, officiellement du moins. Etes vous tout de même envoyée par l'ECU?

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Elle l'avait salué sans mots dire, d'un de ses nécessaires et abruptes saluts de bataille dont les inkvines étaient adeptes, aimant souvent et entres-eux par le seul soucis de la commodité s'en accommoder en guise de dialogue. Loin de vouloir déprécier la valeur de son hôte, cela soulignait au contraire le profond respect qu'elle octroyait personnellement à l'homme qui était venu au devant d'elle pour l'accueillir. Comme elle l'aurait fait peut-être d'un égal, malgré les différences et sa race singulière. Acquiesçant brièvement à sa requête, elle marqua avec sérénité sa nouvelle emprunte sur les siennes, n'éludant aucunement l'ébauche de son sourire naissant tandis que son escorte l'encadrait maintenant de part et d'autre. Néanmoins, sur son visage, IX tût toute forme d'animosité. Et lorsque de nouveau le chancelier s'adressa à elle, ce ne fut pas par l'inconfort que lui aurait procuré la proche présence de ses gardes qu'elle limita sa réponse. Seulement et après tout, même si proche du krak de l'Ispahan, ils n'étaient nullement encore à l'abri du péril des déserts d'Arrakis.

J'appartiens à Geoff.

Dizzye regarda au loin arriver l'emmissaire.
Debout derriere les remparts mains appuyees sur les parapets elle ne se demandait guere qu'elle pourrait-etre les raisons de la venue de l'Inkvine. Certes certaines idees germaient a son esprit, mais elle le saurait assez tot.
Elle redescendit vers le hall d'accueil pour s'assurrer que l'accueil etait pret. Apres avoir jeté un oeil a gauche et a droite elle s'adossa tranquilement a un pilier et attendi l'arrivee de l'inconnue.

Du haut de la citadelle, Iemanja observait l'Inkvine à la jumelle depuis un moment. Scrutant les alentours à la recherche d'unités furtives dont les porcs du Baron avaient fait l'acquisition. Rien ne lui laissait croire que la diplomate était accompagné.

Contre toute attente, la Dame était jolie, moins que la belle lulith c'était certain, mais elle était jolie. Il avait été conseillé au mentat de ne pas descendre, certain que sa réaction serrait malvenue pour des négociations. Iemanja grognait seul sur son rempart

... elle ferrait une bien bonne serveuse pour nôtre cantina, et peut être mieux, qui sait ... ?

Ils arrivent devant la porte renforcée. Sulliv'Han s'arrêta et expliqua à son "hote" :
Nous voici arrivés. Ne m'en veuillez pas mais nous allons nous diriger directement dans le salon aménagé pour votre venue. Nous y serons plus à l'aise pour discuter. Peut être que notre Grand Maitre nous fera l'honneur de sa présence.

Il scruta l'inkvine à la recherche d'arme potentielle mais de distingua rien. Il s'attarda tout de même à cette tâche et esquiva un petit sourire avant de poursuivre
Veuillez me suivre.
Passant devant Cassidy dans le sas de sécurité : Il vous faudra donner vos armes et objets personnels au Caporal. Je vous attend dans la cours.

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Arrivée au pied de l'édifice, l'élève de Geoff se laissa scruter avec un plaisir manifeste par les beaux yeux du khandjar, avant de s'exécuter tout aussi docilement à son injonction et de remettre l'ensemble de ses effets personnels aux gardes en faction. Rien de véritablement exceptionnel. Elle suivit ensuite prestement l'officier sans s'attarder inutilement dans le sas, heureuse du respect de ne pas avoir à être fouillée en vain au corps par des mains qu'elle n'aurait pas elle-même choisies. De toute évidence, il était maintenant visible pour autrui qu'elle ne constituerait aucunement une menace, moins encore dans sa position et dans ce lieu.

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...

...

Délicatement la jeune inkvine inclina vers l'arrière sa longue et noire chevelure, d'un geste aussi familier que précis elle prit soin de rattacher et de réordonner rapidement entres eux ses cheveux, les nouant ensemble provisoirement à l'aide d'un simple et fin ruban de couleur grise. L'aube était visiblement proche, tant en vérité qu'il ne demeurait pas le moindre doute pour IX qu'elle s'était attardée en ces lieux plus que la raison n'aurait dû le lui permettre. Pensive elle soupira avec douceur à sa propre sottise, relevant soucieusement ses gants à l'encontre de ses poignets, avant de s'agenouiller machinalement afin de vérifier une dernière fois la tenue de ses hautes bottes. Le fond de l'air était encore frais, il lui fallait maintenant en profiter et partir. Avec élégance elle se redressa se tenant prête au voyage, scrutant déjà l'horizon et ses innombrables dunes.

Le Chancelier se tenait debout devant la mince fenêtre de sa cellule, les mains glissées dans les poches de sa fine tenue de toile. L'air frais qui lui caressait délicatement le visage était propice à la réflexion. Il ne parvenait pas encore à comprendre l'emprise que cette femme, cette Inkvine, avait eu sur lui. La douce créature qui se préparait derrière lui ne ressemblait en rien aux autres membres de sa Maison. Il ne voulu se l'avouer mais c'était avec un sentiment proche de la peine qu'il allait la laisser rejoindre les siens.

On frappa à la porte.
Il inspira une grande bouffée d’air puis se retourna. Cette femme était vraiment superbe.
Après un moment de silence il se dirigea vers elle, le visage fermé. Tout en lui réajustant une mèches oubliées il indiqua à voix basse :

Minsk et Lenz sont ici. Ils vous raccompagneront jusqu’aux premières dunes.

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C'était un visage froid, dur et fermé qui à cette heure faisait face au sourire absent de l'ambassadrice. Pourtant, à l'évidence de la jeune femme et sans le lui cacher, l'homme flattait de son regard et parcourait encore jusqu'aux plus douces des lignes de son corps. La caressant avec un plaisir certain et sans pudeur de la clarté de ses prunelles, comme il l'avait d'ailleurs fait cette nuit et avec passion de ses propres mains. La même tendresse apparente semblait toujours habiter ses doigts, qui à présent, ramenaient vivement à son oreille les derniers cheveux égarés, trahissant et offrant, l'ampleur du dilemme qui le consumait.

Oui, moi aussi je pourrai tomber amoureuse, si je n'y prenais garde...

Sa voix était basse et harmonieuse, dénuée de tout sens du protocole. Elle retenue un instant avec chaleur la paume de sa main à l'encontre de sa joue, embrassa de ses lèvres son poignet.

Si l'audience est maintenant terminée, je présenterai votre réponse à mon seigneur.

Un pas en arrière, elle ne s'inclina que pour mieux dissimuler l'humidité de ses yeux avant de suivre l'escorte.

" Amoureuse", il n’avait pas encore osé penser en ces termes. Son cœur frappait contre sa poitrine. Non, il était impossible qu’il le soit aussi. Il ne pouvait le concevoir. Pourtant...
Il eut un léger sourire tendre à l'évocation du chef inkvine. Puis il déposa un léger baiser sur le front de la femme et profita un ultime fois de son parfum.

Vas-y.

Prenant une légère inspiration. Le Chancelier veillera à te recevoir comme il se doit si ta mission t'amène à revenir en ces lieux.